Pour
Catherine Guillou, ans les musées, l’appréhension du public jeune se fait selon
le double prisme de la question marchande et de celle de l’éducation. Dans une
institution comme le Louvre, qui est l’archétype de l’académisme, il y a une
nécessité d’appréhender les nouvelles manières de penser le monde et les
apprentissages que les jeunes amènent par, en particulier, les NTIC, beaucoup
plus transversales et en réseau. Il faut donc changer de paradigme dans la
relation que l’on souhaite établir avec les visiteurs.
Pascal
Beucler souscrit à cette analyse. La notion de public jeune était simple et
agréable à manier : elle était la reine de l’âge des médias classique,
verticaux. Les médias sociaux agrègent des communautés électives et
interactives.
Selon
Yves Jeanneret, la préoccupation pour les jeunes cache un changement dans les
économies communicationnelles. Ce que Pascal Beucler confirme en rappelant les
tendance inverses de valorisation de TF1 et de Facebook.
Antoine
Boillet pense qu’à la télévision, les jeunes continuent d’être une réalité et
une cible avec de très fortes valorisations en termes d’audience et de
publicité (cf. M6, Bolloré sur la TNT, etc.). Très souvent sur internet, on regarde
de la catch up TV. A France Télévisions, les 15-34 ans sont une cible
commerciale et marketing, et un enjeu fort est assigné à la chaîne de TNT
France 4. C’est un enjeu de société que le service public aille conquérir ce
public.
Pour
Yves Jeanneret, des tendances transversales existent, mais l’importance des
métiers et des formes de médiations qui y sont liées ressortent.
Fausto
Columbo se demande se demande à quel moment nous avons commencé à penser que
les jeunes sont différents, comme objets ou destinataires de la narration,
comme cible des produits. Les médias décident a priori que les jeunes sont
différents des adultes. Il est sans doute plus simple de construire une idée de
jeunesse que d’écouter vraiment ce que les gens font.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire